LE GRAND CAHIER

D’APRES AGOTA KRISTOF

2004

RESUMÉ

Dans un pays ravagé par la guerre, deux jumeaux se retrouvent chez une grand-mère avare et méchante. Livrés à eux-mêmes, dénués de tout sens moral, ils dressent chaque jour la liste de leur progrès et de leurs forfaits dans un grand cahier. Jour après jour, ils font l’apprentissage de la vie, de l’écriture et de la cruauté.

 

Adaptation d’un puissant roman de formation, le spectacle crée des échos scéniques aux principaux éléments littéraires de l’œuvre. Au point de vue exclusif instauré par la narration correspond une mise à l’écart de tout adulte de la sphère théâtrale des jumeaux. En conséquence, les spectateurs n’appréhendent les personnages que par le biais d’ombres sur les murs et le sol. Au récit en nous qui structure le roman correspond un travail choral dans lequel huit comédiens créent une polyphonie organisée en contrepoints mobiles. Enfin, à la naissance de l’écriture que matérialise le texte du roman pendant la lecture, répond l’idée d’une mise au monde du théâtre pendant la représentation. Pour chapeauter ces trois principes, la scénographie construit un équivalent au cahier du roman en déclinant le thème du tableau noir.

 

Tout au long du spectacle, les comédiens utilisent des ardoises qui servent de supports d’écriture, de dessins et de jeu, dans une esthétique proche d’artistes comme T. Kantor, A. Tapiès ou J. Beuys.

DATES

du 2 au 12 décembre 2004
GENEVE – Théâtre de l’Usine

 

du 3 au 13 février 2005
LAUSANNE – Théâtre Arsenic

 

7 mars 2006
ANNEMASSE – Château Rouge

du 9 au 11 mars 2006
LA CHAUX-DE-FONDS – Théâtre Populaire Romand

 

14 mars 2006
DOLE – Théâtre de Dole

 

29 et 30 mars 2006
GENEVE – Forum Meyrin

6 avril 2006

BULLE – CO2

GÉNÉRIQUE

Projet et réalisation:
Andrea Novicov

 

Sur scène:
Romaine Chappuis
Géraldine Egel
Vincent Fontannaz
Pascale Güdel
Piera Honegger
François Karlen
Joël Maillard
Isabelle Renaut

Hors scène:
Dramaturgie et adaptation: Guillaume Béguin Espace, accessoires et lumière: Sven Kreter Bande son: Jean-Baptiste Bosshard Costumes: Coralie Chauvin Régie générale: François Beraud Administration: Adriana Mazza, Lili Auderset
Production
Cie Angledange

Coproduction:
Théâtre Arsenic – Lausanne Théâtre de l’Usine – Genève

Soutien:
Département des affaires culturelles de la Ville de Genève
Service des affaires culturelles de la Ville de Lausanne
Département de l’instruction publique de l’Etat de Genève Loterie Romande
Pro Helvetia, Fondation suisse pour la culture
Action Intermittents / Corodis
Fondation Friedl-Wald / Fondation Stanley Thomas Johnson
Fondation Ernst Göhner / Fondation Nestlé pour l’Art

MÉDIAS

Un « Grand Cahier » sans rature. Une réussite – Il y a dans la manière de faire d’Andrea Novicov, une ingéniosité qui ne se manifeste jamais au détriment de la justesse. Rien n’est gratuit ici, ni la tondeuse transformée en flipbook, ni les ombres chinoises de la foule de déportés, ni le jeu à deux voix des comédiens. Ces derniers – ils sont huit à se relayer en duo sur scène – forment une redoutable meute d’enfants. C’est moins leur identité que la teneur de leur cri, celui toujours audible d’une enfance mutilée, qui importe. Qu’il parvienne à nous avec autant d’acuité nous ravit.

Lionel Chiuch – La Tribune de Genève

Andrea Novicov appelle les jumeaux au tableau. Une adaptation saisissante – Le Grand Cahier, mis en scène par Andrea Novicov, est un spectacle puissant et cérébral, qu’il faut voir absolument. (…) Mixtes ou non, les duos se font et se défont au gré du spectacle, brouillant les pistes de l’identification. Bref, le jeu force la distanciation. La gestuelle est mécanique. Le texte, saccadé, se récite à l’unisson – c’est que le « je » n’existe pas chez les jumeaux anonymes d’Agota Kristof.

Raphaële Bouchet – Le Courrier 

Les jumeaux terribles s’émancipent par huit. Une lecture enchanteresse, poétique et virtuose – À l’unisson ou en contrepoint, toutes les manières de phraser cette langue lapidaire se bousculent en scène, dans une alternance virtuose de voix et de physionomies propres à mettre en évidence l’identité ambigüe de ce « nous » indistinct. (…) Fourmillant d’invention visuelle, la mise en scène s’en charge en ménageant de délicieux interludes animés, comme autant d’éclairs fugaces d’une enfance que la violence du monde alentour a bâillonnée.

Nicolas Julliard – Le Temps

Tribune de Genève
Un grand cahier sans rature
Le Temps
À l’Arsenic de Lausanne, les jumeaux terribles du “Grand Cahier” s’émancipent par huit

Le Courrier
Andrea Novicov appelle les jumeaux au tableau
Scène Magazine
Sombre tableau

24 Heures
Les pages noires du Grand Cahier 

PHOTOS

VIDEO

PROFESSIONNEL

Gravures de Naomi Del Vecchio
A la recherche d’une image proche de l’univers du Grand Cahier, nous avons demandé à Naomi Del Vecchio de travailler sur l’illustration de l’affiche du spectacle, pour les représentations au Théatre de l’Usine, à Genève. Son travail artistique autour de la gravure et du dessin, s’est avéré avoir un écho avec la quête menée par l’équipe du spectacle sur l’espace scénique et visuel de la pièce. C’est pourquoi, avec extrême plaisir et curiosité, nous lui avons proposé de réaliser une série de gravures sur le même thème.

Lili Auderset

Fiche Technique

Gravures