SUR ÇA
D’APRES KHLEBNIKOV, TSVETAEVA, CHLOVSKI, MAIAKOVSKI, RODTCHENKO
1999
RESUME
En Russie, au début du 20ème siècle, une poignée de poètes, peintres et écrivains renie toutes les conventions et réinvente le concept d’œuvre d’art. Les artistes connaissent aussi les années de guerre civile et d’exil qui suivent la révolution de 1917.
À travers cinq figures essentielles de l’avant-garde russe des années 1910 à 1930, la Cie Angledange crée un montage de textes qui font référence à cette période historique de la Russie. Avec Maïakovski comme pivot, le spectacle se penche sur l’espoir révolutionnaire qui a prévalu avant la révolution d’octobre, puis sur la misère concrète et morale qui la suivit.
Afin d’exprimer l’excitation et la confusion créative de cette époque, la dramaturgie mélange poésies, scènes de théâtre, films, musiques, peintures et photographies, le tout dans un désordre organisé. Il en résulte une construction théâtrale, plastique et musicale qui se rapproche, autant que possible, de l’Art Total. La pièce montre aussi comment les cinq protagonistes de l’Histoire, portaient en eux, en partie, les échecs dont ils furent victimes.
DATES
du 5 au 17 janvier 1999
LAUSANNE – Grange de Dorigny
du 2 au 14 février 1999
GENEVE – Théâtre du Grütli
GÉNÉRIQUE
Projet et réalisation:
Andrea Novicov
Sur scène:
Jean-Marie Daunas
Georges Guerreiro
Alfonsa Shin Iglesias
Roberto Molo
Roland Vouilloz
Hors scène:
Assistanat: Marie-Madeleine Pasquier
Dramaturgie: Barbara Valli
Décor et costumes: Cie Angledange
Intervention visuelle: Serge Cantero
Choix musical: Giovanni Venosta
Lumière: Laurent Junod
Réalisation Décors:L. Junod, S. Crausaz, A. Martin
Assistant technique: Olivier Mariette
Administration: Marika Buffat
Production:
Cie Angledange
Soutien:
Grange de Dorigny – Lausanne
Service des affaires culturelles de la Ville de Lausanne
Département des affaires culturelles de la Ville de Genève
Département de l’instruction publique de l’Etat de Genève
Loterie Romande
MÉDIAS
La Russie des intuitions – « Sur ça » ne prend pas le spectateur par la tête mais par le corps. Une lecture purement référentielle de ce spectacle, qui chercherait à comprendre chacune des allusions proposées, est vouée par avance à l’échec. Il nous est plutôt suggéré d’adopter la logique souple du marcheur : déambulations, associations rendues plus lâches par le mouvement. Le sens change de nature, perd ses angles : l’idée cède la place à l’intuition.
L’Hebdo – Pierre Frankhauser
Vie, mort et jaillissement d’une génération dans l’ouragan – Erigé en unité de mesure, le fragment, de textes, d’images et de musiques, reflète au plus près le climat d’exaltation qui présidait à cette frénésie d’innovations. (…) A sa source, l’art est ironique et destructif. Il vivifie le monde. Son but est de créer des « non-conformistes ». (…) La grande qualité de la composition réalisée par la Cie Angledange réside dans cette turbulence de sons et d’images qui, au-delà du sens, donne à sentir, à éprouver.
Le Courrier – Marie-Pierre Genecand
La Cie Angledange joue « Sur ça »… – Le spectacle est une flamboyante épopée vers des rêves exaltés, contrecarrés, en tout cas discutés. Mis en scène par Andrea Novicov, « Sur ça » replace habilement dans son contexte la floraison artistique qui s’empara alors de la Russie et de toute l’Europe. Poèmes, films, tableaux projetés, musiques et formes abstraites : nous voilà au cœur de l’ouragan de l’inspiration. Un spectacle rare et génial.
Le Messager – A. L