Un homme vient de tuer sa femme et attend que le courroux de la justice s’abatte sur lui. Autour de lui se bousculent des pensées intérieures, des interprétations scientifiques de son comportement et des visions subjectives de sa psyché.
Invité à Genève par le Festival Science et Cité, la Cie Angledange aborde le thème de la conscience sous un angle contradictoire. Partant des discours antagonistes qu’artistes et scientifiques produisent sur l’âme humaine, le spectacle confronte le regard irrationnel des uns aux méthodes rationnelles des autres. Ce choc des visions s’exprime à travers le personnage de Woyzeck, créé par Georg Büchner au début du 19ème siècle.
Oppressé par les interprétations qu’émet son entourage sur sa personne, intérieurement déchiré entre pulsions chaotiques et éclairs de raisons, cet anti-héros avant la lettre incarne parfaitement le thème et le traitement de la création théâtrale. Pour exprimer la multiplicité des points de vue sur la conscience humaine, la dramaturgie scénique recourt à un dispositif multimédia où se mêlent imagerie médicale, textes animés, bandes sonores et projection de photographies et de films.
DATES
21 et 22 mai 2005
GENEVE – Festival Science et Cité
Parc des Bastions – Mur des Réformateurs
GÉNÉRIQUE
Projet et réalisation: Andrea Novicov
Sur scène: Jean-Luc Farquet
Sur écran: Nathalie Boulin, Vincent Coppey, Didier Grandjean, David Sander
Hors scène:
Dramaturgie et adaptation: Sébastien Grosset Univers visuel: Laurent Valdes Création sonore: Jean-Baptiste Bosshard Infographie: Josiane Guilloud Lumière: Sven Kreter Construction passerelles: David Châtel Administration: Lili Auderset
Production: Festival Science et Cité – Genève Cie Angledange
Avec la collaboration de: Didier Grandjean et David Sander du Geneva Emotion Research Group, Département de Psychologie de l’Université de Genève
MÉDIAS
Matière qui grise… – « C’est mon sort de ne penser à calmer une inquiétude qu’en en courant indéfiniment d’autres », releva un jour Louis Althusser. Ensuite de quoi il étrangla sa femme, ce qui, soit dit en passant, est un procédé efficace pour maintenir l’inquiétude à la bonne tension. Dans « Disectio animae », que propose la Cie Angledange sous la direction d’Andrea Novicov, il est moins question de Louis Althusser que de Woyzeck. Les comptes à rendre – au monde, aux autres, à la société – sont pourtant les mêmes. Le personnage de Büchner, qui a tué sa maîtresse, est au pied du mur. Ici, celui des Réformateurs, dont les figures de pierre ne cessent de le harceler. La Tribune de Genève – Lionel Chiuch
Dessins
Dessins de Jean-Luc Farquet
Travailler avec Jean-Luc Farquet en tant que comédien est déjà un plaisir en soi. Je suis d’autant plus émerveillé quand je le vois traduire en dessins son parcours personnel à l’intérieur du spectacle. Je l’avoue, ça m’illumine et me nourri. Je cherche alors avec impatience un prochain rôle à lui offrir. Merci.