C’est d’une histoire aussi anecdotique qu’improbable que se nourrissent les deux actes qui composent “Valparaiso” de Don DeLillo.
Celle d’un homme ordinaire, Michael Majeski, qui part un matin pour un voyage d’affaires à Valparaiso dans l’Indiana, et qui, après un enchaînement de quiproquos, finit par atterrir à l’autre extrémité du continent, à Valparaiso au Chili.
Le premier acte nous offre un catalogue d’approches journalistiques possibles de “l’exploit” accidentel de Michael. De film documentaire en émission radiophonique en duplex, ces différents récits de la même histoire, tout en nous familiarisant avec certains aspects de la vie quotidienne de Michael et de son épouse Livia, tentent d’identifier la cause originelle de cette mésaventure insolite.
Le deuxième acte, dont l’action se situe un peu moins d’une année après celle du premier, montre “l’aventure” de Michael devenue le sujet d’un reality show en direct, présenté par la toute-puissante Delfina Treadwell et programmé l’après-midi. Difficile de savoir si l’on est au stade de la perte de notoriété ou au sommet de celle-ci, mais, quoi qu’il en soit, cette fois la quête obsédante d’une éventuelle vérité cachée au cœur de l’incident, entraîne les personnages dans une spirale destructrice.
DATES
du 18 au 20 avril 2007 Maison des Arts / Thonon
les 4 et 5 mai 2007 Théâtre Forum Meyrin / Genève*
du 8 au 16 mai 2007 Théâtre Arsenic / Lausanne*
24 mai 2007 Château Rouge / Annemasse
GÉNÉRIQUE
Projet et réalisation:
Andrea Novicov
Sur scène: Valeria Bertolotto Anne-Shlomit Deonna Jean-Luc Farquet Caroline Gasser Delphine Lanza Roberto Molo Diego Todeschini
Hors scène:
Espace : Sylvie Kleiber Lumière : Laurent Junod Son : Jean-Baptiste Bosshard Musique : Arturo Corrales Violoncelle : Rafael Ramirez Barea Dramaturgie : Pedro Jiménez-Morrás Régie générale : Hervé Jabveneau Régie lumière : Stéphane Janvier Mouvement : Delphine Rosay Costumes : Coralie Chauvin Maquillages : Séverine Irondelle Peinture décor : Béatrice Lipp, Eric Vuille, Mathilde Tinturier, Moloudi Hadji Administration : Catherine Cuany
Production: Cie Angledange et Maison des Arts-Thonon
Coproduction: Théâtre Arsenic-Lausanne, Théâtre Forum Meyrin-Genève et Château Rouge-Annemasse.
Soutien: Pro Helvetia-Fondation suisse pour la culture, Loterie Romande, Département de l’instruction publique de l’Etat de Genève, CFRG-Comité Régional Franco-Genevois, Département des finances de l’Etat de Genève-Fonds Swisslotto, Fondation Stanley Thomas Johnson, Fondation Leenaards, Ernst Göhner Stiftung.
MÉDIAS
Première étonnante de « Valparaiso » – Mercredi soir à la Maison des Arts de Thonon-Evian, la Compagnie Angledange dirigée par Andrea Novicov, présentait la première de « Valparaiso », pièce de l’auteur américain Don DeLillo. (…) Le texte remarquable, aux multiples lectures, est servi par d’excellents acteurs et mis en valeur par une mise en scène très contemporaine et totalement novatrice. Le décor (Sylvie Kleiber) avec jeux de lumière et vidéos (Laurent Junod) est époustouflant. Andrea Novicov étonne encore, et toujours. Le Dauphiné Libéré – Martine Régnier
Valparaiso, imbroglio dévastateur – Jouant des pans fuyants du décor (scénographie simple mais ingénieuse de Sylvie Kleiber) comme des boucles narratives de ce Valparaiso réversible qui tourne en rond dans le cercle de la mort, Andrea Novicov passe du vide aux meilleurs moyens de le masquer, soulignant, non sans un humour grinçant, que, s’il est rassurant de répéter son histoire, elle n’en devient pas plus réelle pour autant. 24 Heures – Boris Senff
Don DeLillo, tranches de néant – Pareil chaos existentiel et moral nécessite une mise en scène précise, visuellement forte et sans supplément de pathos. C’est exactement ce que propose Andrea Novicov avec ses personnages humanoïdes évoluant dans un environnement constamment en mouvement, mais parfaitement coulissant. A différentes profondeurs du plateau, des panneaux glissent latéralement, qui laissent apparaître l’épouse sur son vélo d’appartement ou la chambre de l’enfant, et évoquent les différentes couches de conscience que Don DeLillo met au jour dans un seul et même discours. Le Temps – Marie-Pierre Genecand