DE ARTHUR BRÜGGER EN COLLABORATION AVEC L’ÉQUIPE ARTISTIQUE
2022
RESUMÉ
Il n’y a rien de purement humain, il y a du végétal dans tout ce qui est humain, il y a de l’arbre à l’origine de toute expérience […] Tout vivant est non seulement en continuité avec le non-vivant, mais il en est le prolongement, la métamorphose, l’expression la plus extrême. La vie est toujours la réincarnation du non-vivant, le bricolage du minéral, le carnaval de la substance terrestre d’une planète. » — Emanuele Coccia
Dans les échos d’une fin du monde, deux femmes entreprennent de reconstruire ensemble le langage, les relations, les rêves. Comment se libérer du passé qui encombre ? Qu’est-ce qu’on fera demain ? Comment dire ce qui n’est plus ? Rester là où on est ou marcher sans savoir où on arrivera ? Bientôt elles se lancent dans une traversée du désert, un voyage à travers des paysages surréels, où l’infiniment petit rejoint l’infiniment grand.
Sauront-elles dépasser leurs propres frontières pour atteindre, là-bas, de l’autre côté de la montagne, ce lieu où tout est encore possible ? Fabula Rasa est une fable autour de la résilience. Mélangeant le jeu d’actrices, le théâtre d’objets et un dispositif de prise de vue cinématographique, le spectacle ouvre un espace de dialogue entre l’humain et son environnement. C’est le récit d’une métamorphose, une ode à la capacité du vivant de se réinventer.
DATES
du 28.06 – 10.07.22 GENEVE – Théâtre Orangerie
GÉNÉRIQUE
Mise en scène et réalisation : Bartek Sozanski
Collaboration artistique : Andrea Novicov
Sur scène: Giulia Crescenzi Valérie Liengme Erika Irmler (prise de vue)
Hors scène:
Texte : Arthur Brügger en collaboration avec l’équipe artistique Scénographies miniatures (conception et construction) : Antonio Buil Création lumière : Victor Roy Costumière : Trina Lobo Musique originale et sound design : David Scrufari Assistant mouvement plateau : Jozsef Trefeli Administration : Jeanne Quattropani
Production: Théâtre de l’Orangerie, en collaboration avec le Département de la culture et de la transition numérique de la Ville de Genève et la Cie Angledange.
MÉDIAS
«Fabula rasa»: après l’apocalypse, la fin de la culpabilité – Parfois, les personnages font effraction dans les maquettes et le choc des échelles raconte le poids de l’homme dans le destin de la planète. Parfois le sable s’écoule inexorablement et ce fil qui fuit dans les lumières de Victor Roy évoque la fin d’un monde. Mais Bartek Sozanski ne condamne pas. Il effleure et ouvre des voies. Le dernier tableau, à cet égard, est simplement magnifique. La jeune fille et la forêt, la résilience, la fertilité d’un corps qui s’hybride, la fusion de deux règnes pour une nouvelle définition du vivant… Comme dans les cosmogonies primitives, tout est ouvert, et cette ouverture réconcilie.
Le Temps – Marie-Pierre Genecand
Continuer à rêver après l’apocalypse– Pour son début de saison, le Théâtre de l’Orangerie frappe fort en nous montrons la tombe que nous sommes nous-mêmes en train de nous creuser. Mi théâtre, mi cinéma, Fabula Rasa prend une forme scénique hybride. Les images filmées par Érica Imler et projetées instantanément sur un écran en fond de scène ouvrent sur les paysages totalement immersifs des trois maquettes conçues par Antonio Buil.