ELEKTRA

DE HUGO VON HOFMANNSTHAL

2017

RESUMÉ

Électra, fille d’Agamemnon et de Clytemnestre, est entièrement absorbée par le désir de venger la mort de son père, assassiné par sa mère avec la complicité de son amant, Egisthe. Chassée du palais par Clytemnestre, en proie à de terribles cauchemars prémonitoires, l’intransigeante Électre essaye en vain d’obtenir l’appui de sa soeur Chrysothémis.

Seul le retour inespéré de son frère Oreste pourrait conduire au châtiment des deux assassins pour le meurtre du valeureux Agamemnon. Arrive alors un étranger mystérieux annonçant la mort d’Oreste, mais ce n’est qu’Oreste lui-même, revenu sous une fausse identité pour seconder sa soeur dans sa faim implacable de vengeance.

Elektra de Hugo von Hoffmansthal Création 2016 – Teatro LAC, Lugano

DATES

08-10.12.2016
GENEVE – Théâtre Orangerie

GÉNÉRIQUE

Projet et réalisation:
Andrea Novicov

Sur scène:

Igor Horvat
Pia Lanciotti
Roberto Molo
Andrea Novicov
Adele Raes
Anahì Traversi

Hors scène:

Texte: Hugo von Hofmannsthal
Scénographie et lumières: Roberto Mucchiut et Andrea Novicov
Réalisation: Serge Perret (L’illustre atelier)
Univers sonore: Roberto Mucchiut
Costumes: Laura Pennisi
Assistant mise en scène: Igor Horvat

MÉDIAS

La soif de vengeance féroce d’Elektra – Un texte écrit dans la foulée de la tragédie de Sophocle au début du XXe siècle par le viennois Hugo von Hoffmansthal et qui sue les inquiétudes suscitées par la confrontation d’un mythe féminin avec l’avènement des théories psychanalytiques de Freud, dans un climat d’une actualité extraordinaire. Une invitation savoureuse pour Andrea Novicov qui s’en est inspiré pour une vision de mise en scène forte et incisive, entourée par des comédiens d’une qualité absolue pour une adaptation d’une grande efficacité. (…) Une tragédie où la femme est au centre de la dynamique dramatique et qui permet à von Hoffmansthal de nous guider dans les profondeurs labyrinthiques de l’inconscient féminin, où rêve et réalité se débattent furieusement. La parole est ciselée méticuleusement sur les comédiens, elle dépeint personnages et situations avec une grande personnalité théâtrale qui parvient à convaincre, où l’ironie aussi fait surface dans le remous de la tragédie, avec une distribution qui pour la première fois réunit une majorité de jeunes comédiens tessinois. (…) Trois soirées bondées au Teatro Foce de Lugano avec beaucoup d’applaudissements mérités.

Azione – Giorgio Thoeni

Un paysage de décombres pour une Elektra claustrophobique – Comment bâtir un futur, penser à faire des enfants, quand le passé, insaisissable tel un fantôme, se révèle être plus dense des choses réelles, quotidiennes que nous voyons des yeux et touchons du doigt ? C’est une Elektra qui avance en rampant dans un paysage entièrement bouleversé par des spectres dont le voix percent le temps, des voix qui rappellent de façon obsédante le sang coulé et resté sans vengeance (…) Ainsi Andrea Novicov a mis sous les yeux des spectateurs un terrain à l’abandon, où des personnages expropriés de leurs propres identités crient les rancunes et l’impuissance face à une dynamique temporelle dont le cours ne peut plus être inversé (…) Un texte tendu, vibrant, restitué avec une grande plasticité par les comédiens et le metteur en scène, un conflit familial, avec toujours au centre la réflexion sur le pouvoir, toujours de la plus grande actualité.

Giornale del Popolo – Laura Di Corcia

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