DU CIEL TOMBAIENT DES ANIMAUX

DE CARYL CHURCHILL

2020

RESUMÉ

Quatre femmes septuagénaires se retrouvent les après-midis dans leur lieu secret. Trois d’entre elles sont voisines, la quatrième vient d’arriver, on ne sait pas vraiment d’où. Elles dialoguent avec des répliques très brèves, souvent interrompues, parfois allusives. Elles semblent parler du quotidien, de leurs familles, de leurs souvenirs d’avant la retraite, des changements dans le quartier.

Des fragments de vie, qui se suivent et ne se ressemblent pas tout à fait, s’enchaînent, tout en finesse et en petites touches. Parfois cependant, elles amorcent un long soliloque qui trahit la faille. Entretemps, à l’extérieur quelque chose d’autre se passe, insaisissable, se rapproche et s’éloigne.

Dans ce qui naît de la conversation il y a le passé et le futur, une inquiétante étrangeté soutenue par une écriture jubilatoire, de la profondeur sous la surface, de l’extraordinaire derrière l’anodin, du terrible dans la comédie, entre rire et effroi. L’écriture audacieuse de Caryl Churchill parvient à dépeindre la radicalisation des maux du monde actuel: développement immobilier et surexploitation des carrières, hyper digitalisation de la société, épuisement des ressources…

Avec une finesse de style et un humour quasi surréaliste, Caryl Churchill pénètre dans les zones les plus obscures de la réalité quotidienne, là où la vie intime se lie au chaos universel. Comme chez Beckett ou chez Duras, il y a les petites choses de la banalité, il y a aussi une apocalypse qui effraie; et pourtant, l’humour, toujours l’humour.

DATES

du 5-22 AOÛT 2020
GENEVE – Théâtre Orangerie

GÉNÉRIQUE

Mise en scène et réalisation :
Andrea Novicov

Sur scène:
Mercedes Brawand,
Josette Chanel
Yvette Théraulaz
Anne-Marie Yerly

Hors scène:

Assistanat à la mise en scène Felipe Castro 

Lumière Jean-Marc Serre

Musique Andrès Garcìa

Régie son Cédric Hedbert

Régie lumière et plateau Alexandrine Marquet

Costumes Anna Van Brée

Perruques et maquillage Laurence Rieux

Éléments de décor Valérie Margot

Construction pergola Alexandre Genoud

Administration Jeanne Quattropani  

Production:
compagnie Angledange

Coproduction
Théâtre de l’Orangerie 

Soutiens 
Ville de Genève
Fondation Jan Michalski – pour l’écriture et la littérature
Fonds d’encouragement à l’emploi des intermittent·e·s genevois·es (FEEIG)
Fondation Ernst Göhner

La pièce Du ciel tombaient des animaux de Caryl Churchill (traduction de Elisabeth Angel-Perez) est éditée et représentée par L’ARCHE – éditeur & agence théâtrale. www.arche-editeur.com

MÉDIAS

À l’Orangerie, l’apocalypse à l’heure du thé – Quatre drôles de (vieilles) dames. Dont on pourrait penser qu’elles passent le temps en bavardages inconsistants. Mais qui, par instants, touchent le fond dense et un peu poisseux de nos existences. D’autant que l’une d’elles, en oiseau de mauvais augure mais de bon jugement, annonce le chaos de l’humanité lié au dérèglement de l’environnement… Du ciel tombaient les animaux est un texte étrange et fort de l’auteure britannique Caryl Churchill, âgée de 81 ans. Une perle qu’Andrea Novicov a découverte in extremis quand il ficelait sa saison de l’Orangerie, en janvier dernier. Et qui résonne parfaitement avec l’actualité alors que la partition date de 2016… Il faut aller sans tarder au théâtre d’été voir ces quatre comédiennes romandes chères à notre cœur et porteuses, ici, d’une petite musique qui fait frissonner d’horreur.

Le Temps – Marie-Pierre Genecand

Petits tracas au seuil de l’apocalypse Toutes âgées de plus de 70 ans, Mercedes Brawand, Josette Chanel et Anne-Marie Yerly représentent cette génération tenue responsable de tous les maux de la planète, à la fois naïve et spectatrice impuissante du désordre qu’elle a en partie créé. Face à ces femmes pleines de vie, Yvette Théraulaz, alias Mrs Jarrett, vêtue et maquillée en noir telle un ange de la mort, décrit un monde apocalyptique dans lequel des smartphones sont distribués lors 

des pénuries de nourriture pour que ceux qui meurent de faim puissent regarder les gens cuisiner. Une critique acerbe de la  société de consommation, qui offre le récit d’une société tragiquement plausible. Balançant constamment entre différentes temporalités, le spectacle trouve un juste équilibre entre le rire et la réflexion, entre la légèreté et le chaos. Une fenêtre sur des existences mêlant tracas quotidiens et traumatismes profonds au sein d’un monde qui s’effondre. En n’oubliant jamais d’y intégrer des touches d’humour, la dramaturge réussit à dépeindre à la perfection cette dualité qui cohabite en chacun de nous. Comment gérer ses petits tourments personnels tandis que le monde part en fumée ?

Le Courrier – Judith Marchal 

Le Temps
À l’Orangerie, l’apocalypse à l’heure du thé

Le Courrier
Petits tracas au seuil de l’apocalypse

RTS – Vertigo
“Du Ciel tombaient des animaux”, une drôle d’apocalypse à l’heure du thé

RTS – Vertigo
Interview de Mercédès Brawand, Du ciel tombaient les animaux

Radio Vostok
Du ciel tombaient des animaux à l’Orangerie

Radio Cité Genève
Le Grand Invité, 31 juillet, Interview d’Andrea Novicov, Gilles Soulhac

Tribune de Genève
Entre nostalgie et dystopie, quatre cailles fendent les airs

Théâtre de l’Orangerie
Trois questions à Andrea Novicov, metteur en scène de Du ciel tombaient des animaux et directeur du Théâtre de l’Orangerie

PHOTOS

VIDÉO