DOUX OISEAU DE JEUNESSE

DE TENNESSEE WILLIAMS

2008

RESUMÉ

Doux Oiseau de jeunesse mêle deux récits. Une sorte de peinture à dimension sociale, qui dénonce un certain populisme politique s’appuyant sur des réflexes de repli identitaire forcément racistes. Et sur cette toile de fond se détache une histoire d’amour impossible entre une star de cinéma vieillissante et un gigolo à l’orée de la trentaine. La Princesse Kosmonopolis, alias Alexandra del Lago, fuit provisoirement la pression de son monde d’illusion, tandis que Chance Wayne, éternel figurant devenu taxi boy, se débat avec la nostalgie de sa jeunesse déjà perdue, tout en essayant d’exploiter sa relation avec la Princesse pour se frayer un très hypothétique chemin vers le haut de l’affiche.

 

Afin de restituer le duel cannibale qui se joue entre ces deux êtres en constante représentation, aux prises avec les démons et les peurs surgis de leurs passés respectifs, mais aussi avec un monde extérieur bien présent et dont la cruauté n’entend épargner personne, il nous a semblé indispensable de raconter cette histoire en créant un objet scénique qui incorpore des éléments empruntés à la fois au théâtre et au cinéma. Notre intention est donc de vous inviter à une nouvelle lecture de Doux Oiseau de jeunesse qui, tout en portant cette voix de Tennessee Williams chargée d’intonations mélodramatiques, nous emmène dans un voyage vers cette frontière ténue qui sépare l’illusoire du réel, le jeu de la vie, ou de la mort.

DATES

La Comédie de Genève
du 8 au 27 avril 2008

GÉNÉRIQUE

Mise en scène
Andrea Novicov

Sur scène:
Yvette Théraulaz
Frank Semelet
Léa Pohlhammeret

et
Fabien Ballif
Jean-Jacques Chep
Paulo Dos Santos
Jacqueline Ricciardi
Valerio Scamuffa
Pierre Spuhler
Anne-Marie Yerly
Matteo Zimmermann

Hors scène:

Scénographie: Thibault
Vancraenenbroeck

Création vidéo: Bastien Genoux

Assistants au projet: Pedro Jiménez Morrás, Léa Pohlhammer

Réalisation vidéo: Le Flair

Dramaturgie: Pedro Jiménez Morrás

Lumière: Laurent Junod

Son: Jean-Baptiste Bosshard

Costumes: Anna Van Brée

Assistant costumes: Grégory Bourrilly

Maquillage et coiffures: Julie Monot

Maquillage vidéo: Nathalie Tanner

Accessoires: Vincent Stadelmann
Yvan Le Hyaric

Peinture décor: Valérie Margot

Stagiaire déco: Marie Vernay

Violons: Patricia Bosshard

Equipe technique

Direction technique: Nicolas Castanier

Assistant direction technique: Terence Prout

Régie générale: Philippe Brunisholz

Régie lumière: Bastien Depierre, Ivan Mégroz

Régie son: Pio Gonzato

Régie vidéo: Laurent Valdès

Régie plateau: Jean-Marc Lainé

Cintres: Babar

Costumes: Véronique Monighetti

Construction décor: Gilles Perrier, Alain Cruchon
Valérie Oberson, Antoine Berthier
Balthazar Boisseau

MÉDIAS

Noces jouissives du cinéma et de la scène – D’un côté, un hommage amoureux à la puissance du grand écran. De l’autre, un jeu sur ses codes et ses carcans. Dans les deux cas, une belle maîtrise des langages du théâtre et du cinéma. (…) Car, oui, la déferlante cinématographique ébouriffe par sa précision technique et l’effroi qu’elle suscite chez le spectateur. Mais le plaisir fin, subtil, reste du côté des comédiens. (…) Tantôt mélo, tantôt actor’s studio, ils visitent tous les classiques du grand écran avec talent. Et, étonnamment, cet art de la citation et de la mise en abyme n’empêche pas l’émotion.

Le Temps – Marie-Pierre Genecand

Fondu déchaîné sur la scène de la Comédie – Peu à peu, en effet, le cinéma prend le pas sur la réalité et, tandis que les niveaux de perception se démultiplient, le spectacle devient proprement vertigineux. Il est rare que le théâtre étreigne à ce point le cinéma. En fait d’étreinte, il s’agit plutôt d’une sorte de « mélangisme » artistique,  qui oscille entre caresses et brutalité. (…) Plongés au coeur de ce kaléidoscope, Yvette Théraulaz (la princesse Kosmonopolis) et Frank Semelet (Chance Wayne) ne se laissent jamais engloutir. La première est éblouissante,  jouant du cabotinage – le personnage l’exige – sans toutefois y céder. Quant au second, il s’impose en petite frappe tragique, subtil jusque dans ses plus furieux tourments. (…) Metteur en scène habile et inventif, Andrea Novicov confirme avec ce Doux oiseau de jeunesse qu’il est aussi un éblouissant illusionniste.

La Tribune de Genève Lionel Chiuch

L’irrésistible désillusion de l’existence – De cette pièce composite, voire chaotique, (…) souvent remaniée par Tennessee Williams et créée en 1959 à Broadway, le metteur en scène Andrea Novicov tire un spectacle cohérent et captivant, mêlant théâtre et projections (des bouts de film créés pour l’occasion, en hommage au cinéma américain des années 40-50), mais également les époques et les références. (…) On y trouve pêle-mêle des liens avec l’alcool, la drogue, la violence, cette façon récurrente chez Williams de mettre en perspective l’art et les artifices, la solitude humaine et l’inaptitude des êtres à se confronter au réel. (…) Novicov canalise sans étouffer les multiples pistes offertes par le texte et livre une production originale qui n’est pas loin d’atteindre la perfection d’une de ses précédentes réalisations, l’époustouflante Maison de Bernarda Alba.

24 Heures – Michel Caspary

Le Journal de la Comédie
Les egos cannibales
Le Temps
Les ailes brûlées du désir selon Tennessee Williams
Passion-Culture
Doux oiseau de jeunesse
Scène Magazine
Oiseaux de proie
Tribune de Genève
Un oiseau nommé jeunesse
Le Temps
Noces jouissives du cinéma et de la scène
Tribune de Genève
Fondu déchaîné sur la scène de la Comédie
24 Heures
L’irrésistible désillusion de l’existence
L’Hebdo
Doux oiseau de jeunesse cinématographique 

PHOTOS

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