AU CŒUR DES TÉNÈBRES

D’APRÈS HEART OF DARKNESS DE JOSEPH CONRAD

2011

RESUMÉ

L’adaptation de la longue nouvelle de Joseph Conrad « Heart of Darkness » est une plongée « Au coeur des ténèbres ». Le texte raconte le voyage du capitaine Marlow, envoyé au cœur de l’Afrique noire par une société belge exploitante d’ivoire, remontant le fleuve Congo pour récupérer, en pleine forêt vierge, le sombre, fascinant et mystérieux Kurtz, agent rebelle dont on est sans nouvelle. Conrad nous embarque dans un voyage intérieur au cours duquel l’individu civilisé, éduqué et cultivé s’efface peu à peu pour dévoiler son double le plus obscur : celui des pulsions archaïques, de la cupidité, la violence, la perversité et la folie.


En écho à ce récit, l’Orchestre des Jardins Musicaux de Cernier et la musique de Martin Pring suivront et deviendront le fleuve, la forêt et les hommes. L’espace se veut volontairement abstrait pour ne laisser place qu’à deux matières : l’Eau et la Lumière. La parole du narrateur est comme une « onde sonore reliée au fleuve de la musique »… Vibrations puis révélation au cœur des ténèbres assurées

DATES

2011-03-18 -> 2011-03-19 2 Théâtre populaire romand (La Chaux-de-Fonds)

2010-08-19 -> 2010-08-21 2 Grange aux concerts (Cernier)

GÉNÉRIQUE

Projet et réalisation:
Andrea Novicov

Sur scène:
André Marcon

Hors scène:

Texte :Joseph Conrad
Direction musicale : Valentin Reymond
Musique originale : Martin Pring
Adaptation : Gilbert Pingeon
Scénographie : Serge Perret
Lumières : Jean-Philippe Roy
Son : Jean Faravel
Costumes : Anna Van Bree
Construction : André Simon-Vermot et Valère Girardin
Régie lumières : Didier Henry

MÉDIAS

Un voyage intense au coeur des ténèbres – L’oeuvre de Joseph Conrad, adaptée par Gilbert Pingeon et mise en scène par Andrea Novicov, devient le support littéraire d’une épopée musicale et théâtralisée, sombre. De quelles ténèbres s’agit-il ? Le passé colonial de la fin du 19e siècle… l’aveuglement idéologique et mercantile… un fleuve lointain aux géographies incertaines. André Marcon incarne avec talent le capitaine Marlow, jeune officier de marine, à la fois acteur et témoin d’un périple qui conduira inexorablement au désespoir et à la mort.
Sous la direction musicale de Valentin Reymond, la partition de Martin Pring oscille entre musique contemporaine et matériel ethnique. Les rythmes répétitifs des percussions permettent ainsi au compositeur de créer une atmosphère sonore originale. La musique, d’abord d’essence descriptive, exprime progressivement la conscience meurtrie du narrateur. S’installe alors chez le spectateur un malaise perceptible, tant le drame et l’absurdité des situations se font intenses. Nous sommes entraînés dans l’abîme de la déréliction: l’âme du « civilisateur » s’effondre, damnée. La scène finale vient heureusement adoucir ce drame avec une touche d’ironie et de galanterie.
L’Express-L’Impartial – Saskia Guye/Fabrice Duclos 

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